Tour d’Europe 2009


Le projet s’est mis en place sur 8 mois (jusqu’à la date de nos congés, synchronisés), donc nous avions pu préparer tout ça tranquillement, entre les roadbooks, les renseignements administratifs et tout le reste.

Le but était de partir « à l’est », le dosage kilométrage/durée nous ayant fait renoncer à un passage au bord du lac Balaton (Hongrie) durant la préparation et la réalité du terrain nous ayant fait raccourcir de 2 jours le périple (accumulation de fatigue et de petites tuiles).

Le récit semble « massif » mais se lit rapidement, j’ai préféré terminer avec un diaporama plutot que d’insérer des photos (…triées sur les 750…).

Bonne lecture 😉

(je viens de voir ce que ça fait en taille…. Je crois que je suis un grand malade, finalement…. :Mdr: )

Jour 1 : Le départ

Dimanche, le réveil sonne de bonne heure, nous sommes debout rapidement, la tête embuée mais motivés : C’est le grand jour. Tout est prêt, c’est donc tranquillement que nous déjeunons et nous mettons en route, avec, une fois n’est pas coutume, la certitude d’avoir bien tout fermé, bien tout vérifié x fois… Angel qui souffrait de ses dents de sagesse la veille (…un dentiste, un 15 aout… semble en état, avec son stock de médicaments. Un petit coucou à notre voisin décidément bien matinal et hop, 6h30, nous partons en direction des Nouillers où Noël nous attends. Quelques kilomètres avalés paisiblement en se disant sans trop y croire : Ca y est, on est sur la route ! Noël nous attends, moto béquillée sur le parking, en tenue, prêt à décoller. Le temps de trouver une place dans la sacoche réservoir pour le melon du jardin qu’il nous offre et zoup, direction St Jean d’Angély pour faire le plein et finalement, rejoindre Pierre au jardin public. Le temps de se dire « bonjour », et nous repartons en direction d’Aulnay, nous récupérons mon père qui nous attendait à la sortie de St Jean et les quatre motos filent vers Melle.

Arrêt carburant pour Pierre, au revoir à nos accompagnateurs, et zoup, ça y est, on roule.
Pierre passe devant, et ça vaut mieux : Mon GPS me fait des misères et redémarre à chaque cahot. Ca commence bien, tiens. L’amorto de ROUGE pompe… Réglé au plus dur… Pas de quoi donner envie d’attaquer ! Les départementales s’enchainent, parfois sous le regard curieux des passants…
Nous faisons un arrêt dans un très joli petit village, « A…. sur l’A…. », en pleine préparation d’une foire aux livres anciens. On béquille les motos devant un stand fermé, histoire d’aller prendre un café…. Mais à peine le temps de béquiller qu’on nous indique que l’on gêne…. :angry: Bon, j’aime pas l’accueil, je veux repartir, mais un « local sympa » vient parler à Pierre en lui disant qu’on est tombé sur le raleur du village… On pousse les motos pour aller prendre un café… …et un autre abruti reviens nous dire qu’on gêne encore. Je signale poliment à l’assemblée qu’ils ont un sens de l’accueil particulier (« c’est quoi ce village de c..s ? Y’a un nid ? »), remonte sur ROUGE et décampe, laissant ce village à sa foire aux bouquins miteux… Domage, un si joli site habité par autant de c… … Fort heureusement, le village d’après, Tournon St Martin se montre chaleureux et le cafetier, bien amical, ouf ! Je note sur ma carte, pour ne pas les rater sur mon compte rendu…

Bref, nous roulons, puis, à midi trouvons un petit site au bord d’une rivière, pour avaler nos sandwich, le melon de Noël (« Hayabusa » sur mon fofo) sera mangé au soir… :woohoo: Très bon, merci ! Le temps d’une pause, puis, route ! Les départementales sont souvent ombragées, vu la chaleur, avec les équipements sur le dos, c’est pas un luxe ! Pas question de s’ennuyer au guidon du VFR, il faut que je branche le GPS éteint pour qu’il charge, et le débranche pour l’allumer afin de voir où on va… Bon, en même temps, je n’ai qu’à suivre la teutonne de Pierre, mais j’aimerai bien que ça fonctionne c’te truc là…
Déjà, après quelques centaines de kilomètres, la différence flagrante de comportement des machines joue, même si pour l’instant, ce n’est que du roulant : Pierre coupe les gaz, je dois freiner assez fort. Il repart sur un filet de gaz, je dois tomber un ou deux rapport pour relancer…. Bref, nous arrivons en temps et en heure à Geraudot, un camping à côté d’un lac. Il doit être dans les 17h, on plante les tentes, ça commence vraiment à ressembler à un départ en vacance… Je me mets à bricoler, dépose le flanc du VFR pour installer le chargeur auto du GPS à la place de mon bloc d’alim qui sembler délirer, test, ça a l’air ok, remonte tout ça… On téléphone aux enfants puis on s’adresse à la pizzeria du camping, vers 18h30… qui nous réponds à peine, un truc du genre « non, piz’ à emporter, c’trop tard »… Bon, c’est la journée des cons, c’est pas grave, on va bouffer un truc à la toile mais avant, quitte à s’offrir quelque chose, autant voir si le bouiboui en bas de la route sera ouvert pour prendre une glace :
-« Vous fermez à quelle heure ? »
-« Dans pas longtemps »….


Ben décidément, ils sont très commerçants dans le coin. C’est pas grave, quelques euros d’économisés, ça sera un peu plus à dépenser plus tard, dans des boutiques sympas, par exemple ! :p
Douches, café devant la tente et dodo pas tard, la journée a été longue quand même.
[b]Jour 2 : Le parc à chiens[/b]
Debouts à 7h, « naturellement », sans avoir mis de réveil, petit dej’, tout le monde émerge, on plie les gaules et on se lance sur la route à environ 9H. Première nuit sur les matelas autogonflants : :sup1: Bien dormis, impecable ! Allez, direction chez les Germains. Comme hier, Pierre prends la tête, nous suivons tranquillement. C’est assez reposant, il faut dire, de suivre sans avoir à déchiffrer les indications du GPS ni trop tenter de deviner comment est le virage devant… D’ailleur, le GPS semble charger comme il faut, c’est cool ! Je ne me rappel plus exactement quand et comment nous sommes arrivés en Allemagne, ni même où nous avons mangé (des sandwichs d’un station service peut-être ?!). Ce que je me rappel, c’est que lors de notre passage de la frontière, nous sommes arrivés juste après un violent orage qui a envoyé plein de feuilles sur l’autoroute… La route était encore humide, et franchement, ça faisait un peu de bien un peu de fraicheur, car le thermomètre du VFR indiquait quelque chose comme 34°c… Je suis même resté derrière un poids-lourds pour prendre un peu de flotte façon « brumisateur »… C’est un peu dégeu mais ouf, ça fait du bien ! :blush:
Frontière, petit bouchon, et zoup, autoroute Allemande : C’est large, plein de grosses berlines teutonnes qui roulent vite sur la file de gauche… Ca me rappel un peu les rocades de Bordeaux et La Rochelle avant les radars automatiques : 1 file pour ceux qui se trainent (les PL), 1 file pour ceux qui respectent la limite, à peu près, et une autre pour les bandits ! :ptdr: Je fais signe à Pierre que ROUGE a soif, il nous trouve une station sur la route… Je commençais un peu à flipper, j’aime pas rouler sur la réserve… Les motos ont une autonomie sensiblement identique, c’est déjà ça, c’est plus facile à gérer 😉 Ha, premier problème à la pompe : Y’a le choix dans les pistolets « verts » : Benzine, Super, et SuperPlus. Bon, Kévin n’est pas là, y’aura déjà personne sur place pour tenter l’improbable… :whistle: On hésite et finalement, on va demander au pompiste… Qui nous indique sur le côté de la pompe les correspondances en octane… :blush: Ok, super pour moi (95), et SuperPlus pour Pierre (98).
Nous nous lançons sur l’autoroute, et quand c’est « sans limite », j’ouvre un peu, mais pas trop, il y a de la circulation et la file de gauche est monopolisée par des BM et Audi qui tartinent à environ 180 km/h… Donc, il faut regarder très loin dans le rétro avant de se lancer dans dépassement… Et pas facile de passer de 130 à 180 rapidement, sans tirer l’aiguille du compte tour vers la plage de couple, à plus de 7000 tours… Donc, après quelques « chaleurs aux fesses », je trouve mon rythme : 150 sur la file intermédiraire, je tombe un ou deux rapports pour doubler rapidement à 180, et c’est tout… Pierre, lui, semble bien s’amuser… 😉 Nous arrivons à côté de Ansbach. Petit arrêt dans une superette, Angel et Pierre vont faire quelques courses, je reste à tenter de déchiffrer les pubs et panneaux Allemands…
Arrivés au camping, accueil « froid » de la part de la taulière, « for ze bikes, it’s here and here, park the bike there ». Hein ? Bon, on va voir… Ho purée, pas le temps, il se met à tomber des cordes, puis de la grêle, de rafales de vent… J’ai peur que le vent qui a décidé de jouer avec les parasols ne foutent ROUGE par terre, je m’accroupis à côté de la moto, côté opposé à la béquille, et me prends une jolie saucée… Ca repart comme c’est venu. Nous partons à la découverte du « bike here »… Je marque un temps d’arrêt. C’est quoi ça, c’est du foutage de gueule ?! :angry: Un « espace », style un bout de champ de 300 m2 avec un ensemble de toiles de tentes et des cyclistes, bien à part des emplacements des autres campeurs « avec de vrais emplacements »… j’ai envie de faire demi-tour ou d’aller gueuler à l’accueil…. Bon, finalement, « c’est peut-être comme ça ici »… Bref, m’en fou, monte la tente en ronchonnant un peu, impatient de me barrer d’ici. on file chercher un truc à boire dans le bouclard du camping, je trouve les gens malaimables, laids, ça m’a foutu de mauvais poil. On avale nos « pâtes sauce fromage » préparées par Pierre, bon, finalement, il pourrait flotter, ça serait bien pire… Douche. Les sanitaires sont propres, les douches bien chaudes, le bonheur tient à peu de choses…

Debout 7h, en gros, décollage 9H. Ca sera pratiquement une constante. Café, p’tit brin de toilette, on range le barda, purée, le terrain est pourri et la toile est dégueulasse 😡 Pas de pub pour ce camping, c’est sûr, mais je suis de bonne humeur : On s’arrache de là ! 😀 On reprends l’autoroute Allemande, je me cale à un 150 de croisière, voire un peu moins… Rouler vite, ça fatigue. :whistle: Nous traversons de grandes forêts de sapins, l’autoroute se vide rapidement de ses bolides teutons pour nous laisser en intimité avec les routiers internationaux. Plus de grosse agglomération à proximité, ceux qui sont là vont loin. Il y a comme un parfum d’aventure lorsque l’on se retrouve ainsi, à rouler où les campings cars, caravanes et autres touristes ne vont pas. Un dernier arrêt carburant avant la frontière, quelques mots échangés avec la jeune caissières qui nous regardait bizarrement, comme si elle n’avait jamais vu de motards.

  • « halo »
  • « gouteun tague, pump sweï » (en faisant « 2 » avec les doigts, au cas où…)
  • « neufneutin&#{@@ biteu »
  • :hein: Je regarde la caisse, 19€ et des brouettes…, je donne un billet, récupère la monnaie et me lance dans un improbable : « Danke cheun »
  • « danke how vi der zen »
    Marrant comme une communication aléatoire et un grand sourire rends les gens sympas ! Finalement, je regretterai presque de ne pas rester un peu dans le coin, ils ont l’air sympas dans l’ex allemagne de l’Est…
    Frontière ! On arrive sur une sorte de gros batiment, on pourrait filer, mais un panneau nous indique qu’il faut acheter la vignette pour l’autoroute… …et comme par hasard, une quantitée de gargottes sur ce parking vendent tous des vignettes, font du change etc…. On fait le tour du parking, je décide de m’approcher du guichet de la boutique qui fait hotel/restaurant, l’enseigne m’inspire plus confiance que les autres, issues d’une brocante dominicale… Je vais voir l’écriteau, indiquant le tarif de la vignette, le cours du change : 12€ (de mémoire) la vignette et 1 à 2 % pour le change. Bon, je me lance, je vais voir la dame qui me fait penser à une guichetière de cinoche, dans son aquarium : « Né moto (….incomprénsible….) vignette (….incomprénsible….) né » avec un fort signe de négation en montrant la moto et ses vignettes. Je vais voir Pierre, lui annonce « cool, ya pas besoin de vignette pour les motos ! » :sup1: Bon, devant cette preuve de dédain pour notre argent (elle aurait pu me vendre sa vignette si elle avait voulu !), je file faire le change, une centaine d’Euro contre des gros billets tchèques ! Cool, chuis riche ! :D: :mdr: Pierre en fait autant, nous repartons. Pour info, la couronne tchèque était à environ 0,24€, on s’est pris 2% de frais de change.


(Change à la frontière Germano-Tchèque)

Nous reprenons l’autoroute et croisons un motard sur un chopper : Il nous fait un « Bonjour » à s’arracher le bras ! Nous répondons en conséquance, le bras gauche bien en l’air ! :sup1: ça c’est cool, ça fait plusieurs centaines de kilomètres que les motards allemands ne font pas bonjour, ou à peine, c’est un plaisir de répondre à celui ci !
Première halte dans une station tchèque, premier plein en couronnes, quelques sandwichs, on a l’impression de payer des fortunes… Mais non, c’est tout assez bon marché !
Nous arrivon à Prague où nous avions repéré plusieurs possibilités de camping. Le premier étant sensiblement sur notre route, je nous y emmène… à peu près. Gloups, c’est un camping au milieu des barres d’immeubles, tout plus ou moins en travaux, c’est laid, bruyant, ça fait pas du tout envie… A moins d’avoir envie de se sentir chez soi en région Parisienne :s Direction camping n°2 : Le Fremut, chaudement conseillé lar les forums de voyageurs. Nous traversons Prague… …et là, stupéfaction : Après quelques jolis immeubles, au détour d’une intersection, nous arrivons sur un pont et face à nous, un immeuble « d’art » (structure verre et acier en gros) avec de chaque côté des batiments tous plus beau les uns que les autres, impossible de s’arrêter ici, mais c’est ICI qu’il faut revenir, c’est sûr ! Nous découvrons Prague en moto, c’est pas donné à tout le monde, et les motards nous fond TOUS bonjour, un régal pour nous, les routes parfois pavées sont par contre pas bien rassurantes… mais pas pire que les rails de tramway qui lézardent la chaussée, ça doit être sympa sous la pluie tout ça. Je découvre rapidement la traduciton de « POZOR », sur les panneaux… « ATTENTION »….. Arrivés au camping : Extra ! Le terrain d’une maison d’habitation a été transformée en camping, c’est pas très grand, mais très bien tenu, la dame nous accueille gentillement, en anglais, avec un accent particulier qui ma va bien (les R roulés à la charentaise !) et nous propose une p’tite place entre 1 camping car hollandais et une caravane italienne. Ca nous va ! :sup1: Elle s’escrimera ensuite pendant un bon 1/4 d’heure à nous expliquer les transports en communs, les modalités pour rentrer tard (sonner) etc… Mieux que le modèle, y’a du savon dans les sanitaires, du produit vaiselle et une éponge dans l’évier, tout est au top !
Nous nous installons le plus discrètement possible et repartons en moto dans le centre ville. Petit parking, plouf, on laisse les motos là, et à pied nous recherchons un p’tit resto « typique ». Au final, nous atterissons dans un établissement « pour touristes » -en connaissance de cause- où nous passons tant bien que mal commande d’une soupe (typiquement, un repas tchèque commence par une soupe), puis un plat de viande de porc… La soupe arrive, ça ressemble un peu à une daube de boeuf, épicée, c’est excellent. Ensuite… Nos plats arrivent, sauf celui de Pierre…. Nous attendons, puis comme ça commence à durer, nous commençons à manger avant que ça ne soit trop froid… C’est très bon, épicé… Pierre commence à trouver le temps long, d’autant plus que le patron nous ramène le désert alors qu’on a pas fini…. Je regade Pierre qui commence à en avoir assez d’attendre et lui dit : Je pense que Régis a un cousin tchèque qui bosse ici : Tout en bordel ! :mdr: Bon, il rappel la serveuse qui comprends pas grand chose…. Bref, je laisserai Pierre détailler le déroulement de la soirée, mais au moins on s’en rappel ! :mdr: (puis on a bien mangé quand même !).
Retour au camping, zoup, dodo… enfin, quand les grandes gueules du camping d’à côté auront décidé de la fermer (…italiens… camping d’à coté car ce sont plusieurs voisins qui ont aménagés ainsi leurs terrains) !
[b]Jour 4 : Prague[/b]
C’est décidé, nous découvrirons Prague à moto ! Après tout, comme le fait remarquer Pierre, les parisiens prennent la moto pour s’affranchir des transports en commun, on va pas faire le contraire ?! Bref, on retourne, plan touristique à la main, dans le « centrum » (centre ville). Première question : Le stationnement. plusieurs choix : Sur le trottoir, en ne sachant pas si on va retrouver les brelles à notre retour (on a vu aucune moto garée comme ça….), place de parking payant et limitée : Si on mets un ticket, on risque de se le faire tirer et de se retrouver avec des brelles à la fourrière… si ça existe… Soluce n° 3 : Le parking souterrain. On descends. Accueil façon « qu’une moto à la fois bande de naze de touristes »… Commence bien… Bref, ticket, on sort : Au moins, on est sûr que les motos seront bien protégées avec ce cerbère là ! Nous partons en ville, à pied, direction le belvédaire (c’est tout pourri, mais une vue magnifique sur la ville)

(Prague et le Pont Charles vus depuis le belvedaire)

, puis le chateau (…faudrait avoir le temps de le visiter, c’est pas le cas), ensuite, on retourne en ville pour trouver de quoi bouffer. un s’arrête sur une place à côté d’un quartier pieton, un resto avec terrasse nous tente et zoup, à table. On reste sur 1 plat, du coup, parce qu’on va finir par prendre du poids… Donc, un très bon « Goulash » suivi d’une glace, et un gros mic mac pour payer à la carte ! les pourboirs sont obligatoires et affichés sur le ticket de caisse, mais pas payable à la carte, donc Pierre me paie en liquide je paie tout en carte, je rends en liquide le « tip » (en anglais) et au final, c’est je crois quelque chose comme 40€ le repas pour nous deux…. :whistle: Mwai, bon, y’a le site, le cadre, pis on a des tête de touristes… mais disons qu’entre les plats annoncés à 6 ou 7 € et le résultat final….


(place ?nom? où on a mangé)

On file dans les rues pietonnes acheter quelques souvenirs puis retour au parking. Je compte rapidement, 7H de stationnement, 45 Czk l’heure (2€ en gros) ça va nous faire dans les 300 couronnes. Gagné. j’ai opté pour la méthode suivante pour convertir les prix en couronne rapidement : x 4 / 100. Donc, 300 Czk x 4 ça fait 1200, divisé par 100 = 12€ environ. C’est assez efficace dans les boutiques où on a rapidement liquidé un billet de 1000 Czk ! (ça fait combien de roros ? Hein ?! :p )
Nous reprenons les motos, à la recherche du pont « Charle », site touristique n°1, mais d’erreurs en errance, on fini excentrés pour faire des courses pour le soir. On s’est fait refuser la priorité par une bagnole, petite chaleur, du coup, un peu marre de rouler dans Prague, rien pour stationner, les trottoirs font 30cm de haut, les automobilistes ne sont pas conciliants… Bref, on s’arrete dans un supermarché, et là, c’est sympa : Je demande à un vendeur s’ils ont des cartouches camping gaz pour Pierre, il parle pas anglais, ça tombe bien, moi très mal, mais on se débrouille :sup1: Il me dit au final, après une longue phrase incompréhensible, qu’il faut aller voir au magasin « OBI » pour ça. On fait les courses, angel en a marre de la circulation, je prends le devant du convoi et trouve un magasin « OBI », au final. Pas compris, y’a une sorte de barrière à péage pour rentrer sur le parking. Je fais demi tour pour me mettre sur le trottoir… Pierre va voir, nada : Ils ont que des cartouches de gaz d’avant guerre, en gros ! :ptdr: Je descends la moto du trottoir, et forcément, là que je manoeuvre et que je suis dans la mauvaise file, y’a une caisse qui se pointe et le gus qui lève les bras en l’air…… :angry: ça commence à me gonfler sérieusement, je gueule dans mon cax après cet abruti qu’a probablement pas compris un mot… Mais je pense qu’il a saisi le sens de ma prose… :whistle: :ptdr: Bon, finalement, on fini par trouver le fameux pont, on allait pas se barrer sans le voir, stationnement sur une place « réservée aux résidentiels » (elles le sont toutes !), photos à l’arrache et hop, on retourne au camping manger nos saucisses… un vrai régal ! :woohoo: Douche/café en débrieffant la journée (séance Joe Bar Team dans Prague avec 2 motards Tchèques), super souvenir de leurs « V », on aurait jamais découvert ça dans les transports en commun. Dodo, demain, on quitte cette belle ville.

jour 5 : L’envers du décors.

Décolle comme d’hab, réveil à 7h, départ à 9h. De toutes façon, on dort mal, la ville est ‘normalement’ bruyante…. Comme une ville… Mais en camping, j’apprécie mes bouchons d’oreilles… Bon, on s’embarque dans les avenues connues, puis bon, on se perds un peu, Pierre me fait signe que son GPS lui indique des conneries, je passe devant, le mien a l’air de marcher depuis 2 jours, sans être chargé a fond, mais il tourne. Bon, on sort de Prague par la campagne. C’est joli. On y croise parfois des véhicules typiques de l’Est, une traban sur un parking, des camions style « Dnerp » etc… Les flics ont pas l’air commode, y’en a un peu partout, Pierre en a vu un menotter un automobiliste… :whistle: Prudence… Bon, l’itinéraire qu’indique mon GPS ne convient pas à celui de Pierre… On se concerte, ce qu’indique le mien me plait bien, on va suivre, j’avais vérifié le trajet la veille, ça doit pas être trop mal. On roule sur des petites routes et au bout de quelques dizaines de km, un « axe » (pas par la largeur, mais par l’encombrement…. :ptdr:) On roule, pause dans une station service, plein, sandwichs, on essaie de liquider nos dernières couronnes, elles ne serviront à rien en Autriche.
On repart, j’accroche l’appreil photo à une dragonne pour qu’angel puisse prendre des photos en roulant, tout en sécurisant l’appareil en cas de chute.
25 bons km plus tard, angel me tape dans le dos : Y’a kékeuchozquitape !!! Je m’arrête. Merde. L’apn pends, et s’est frotté sur le pneu arrière… :blush: Il a pris un gros pêt là…. je l’allume… Rien…. Je l’ouvre… Plus de pile, plus de carte SD, plus rien… Et la trappe était refermée ?! On se l’est faite braquée à la station ?! Non, je vois pas comment… Purée… Toutes les photos…. Vous vous demandiez pourquoi y’en avait pas ? (Du coup, j’en mettrait après) Ben voilà. Je suis dégouté, angel avec, Pierre compatis… On refait la route jusqu’à la station, en roulant à pas comptés…. On a perdu 1h30 à rechercher cette fichue carte SD, et merde. Verts qu’on est. On reprends la route vers l’Autriche, moral dans les chausettes. M’enfin, fait beau, c’est toujours ça….
A l’approche de la frontière, tiens, une fille au bord de la route. Genre jolie minette de Prague, blonde platine, court vetue… :woohoo: Mais, elle tapine ? Tiens, puis, une autre, deux, trois…. cinq… dix…. La vache, où qu’on arrive ?! C’est à ce point la misère ici ?! on s’arrête au dernier village avant la frontière, je demande à Pierre si son pantalon le sers pas trop ….:whistle: On veut claquer les 300 czk qui nous restent dans le village… Mais à part des bars à putes et des discothèques où on a plus de chance de se retrouver à poil détroussé que de passer une bonne soirée, y’a rien…. Ha si, un truc avec des parfums, chocolats… Bon, chocolats, pour se remettre de notre perte… :pleur:
On passe la frontière. Mer…. Le contraste ! Tout est nickel en Autriche ! Propre, beau, soigné… A se demander si le cantonier ne mesure pas chaque brin d’herbe… Par contre, on se fait un peu suer avec l’encombrement sur la route, ça route à 40/50… Et j’ai du mal à remonter les files, avec ROUGE et son chargement… Tiens, le GPS me dit « batterie faible ». Beuh ?! :hein: Bon, c’est pas grave, Pierre guide, tout baigne. On roule vers Linz. Autoroute payante, on va éviter, mais le GPS BMW insiste… Bon, on contourne… Puis on s’arrête : Le GPS de Pierre est planté, figé. Pas de Reset. Le mien est en carafe aussi…. :whistle: Ben on est bien… Je sors une carte routière, on prends la route…. A Linz, Pierre trouve un magasin de bricolage ! Zoup, il fonce acheter une clef pour virer la batterie de son GPS, pour le redémarrer : Nickel ! :sup1: Je demande à la caissière si elle sait où je pourrais trouver un APN à acheter… Elle me réponds à peine.. Bonjour, l’accueil… 😡 Bref, on roule… Pierre, décidément en forme, nous arrête devant un magasin Conrad ! Hop, je saute acheter un APN tout neuf ! Je tombe même sur des prises allume cigare que je vais pouvoir monter sur ROUGE pour résoudre définitiement mon souci d’alimentation (incriminant en fait un boitier acheté chez Norauto que j’ai mis comme alim, dans le carénage).
On s’en sort efficacement pour la traversée des agglomérations qui suivent 😀 On longe le magnifique lac au bord duquel se trouve notre camping… La route est blindée de touristes en goguette, qui cherchent à se garer, à repartir, à adminirer le paysage… Sont dangereux, à couper notre route sans arrêt, à rouler à 50…. :s Je roule, j’essaie de suivre Pierre, j’ai du mal à doubler aussi vite, je me tape un gros freinage d’urgence… Bon, je vais arrêter là, ça va mal se terminer. Les quelques minutes d’autonomies que me laisse le GPS nous permettent de rejoindre Pierre qui a fait le tour des 2 camping et nous en propose un. Excellent, c’est magnifique ! On rentre, rencontre le taulier, le cadre est superbe, on va être bien là ! :sup1: On s’installe, sur un terrain en pente… Pas eu le choix.


(Camping à Bad Ischl)

Ce soir, pour se remettre de la journée, c’est pizzeria (beaucoup de touristes italiens, ça peut expliquer !). Sacrée journée quand même. Douche, café, dodo… 1h30 du matin, hurlements du bébé de la toile d’a côté, toute la nuit on a lutté pour éviter de glisser sur ce terrain en pente…. 😡 Mal dormi. Bref.
[b]Jour 6 : Y’a Mozart qui s’sent mal…[/b]
Programme de la journée : Faire une boucle finissant à Salzburg (ville de Mozart) en faisant quelques cols. Décollage assez matinal, Pierre va faire quelques courses pendant que je démonte pour la deuxième fois le flanc de ROUGE afin de régler définitivement mon souci de GPS. Je vire le boitier Norauto, et…ha ben c’était pas ça, une simple mauvaise masse… Bon, ça doit être définitivement réglé. On part en milieu de matinée. La route est rigolotte mais je suis obligé de tricotter avec la boite à vitesse… C’est pas efficace du tout… Manque de couple… On s’arrête à midi après un col, on fait le point avec Pierre qui roule sur un filet de gaz alors que je dois ouvrir en grand deux rapports en dessous pour ne pas le lacher… Alors dès qu’il ouvre un peu… :whistle: La plage de couple du VFR est trop dans les tour, le résultat est brutal, c’est stressant comme pilotage en duo, ça ne va pas…. Bref, on pique nique au bord d’un ruisseau, avec un beau paysage…


(Grandiose, non ?)

…on devise sur les motards vu dans les cols : Impressionnants, combi de cuir, que des twins, souvent BM, ça a l’air d’être du sérieux… Tellement sérieux qu’ils en oublient de dire bonjour… 🙁 On reprends la route, bien rassasiés, et là, le temps se gâte…. On s’arrête, on fait le point. Je propose de raccourcir la boucle pour aller directement sur Saltzburg, en passant à peu près devant l’orage… Bon, choix pas trop mauvais, on arrive « chez Mozart » à peu près sec.


(Salzburg)

Mais le temps noir monte, la ville mériterait qu’on s’y attarde. Très domage, on va manquer de temps, on est en parfaits touristes, jean, basquettes, les combis sont au camping… je sais, je sais… pas sérieux…
Bref, trois gouttes, on s’arrache de là. Au feu, je me retrouve derrière une Jaguar, Pierre devant. Je suis à 2 bons metres de la voiture, je vois ses feux de recul s’allumer mais bon, pas de panique, ça arrive. Il recule tout doucement. :hein: quoi qu’il fait ? Le feu est rouge, il veut changer de file ? puis, doucement mais surement vient vers moi. Je presse le klaxon. Le pauvre « bîîîîîîîîîîp » ne fait rien, j’essaie de reculer, mais je vois le pare-choc de la bagnole grimper sur ROUGE dans un bruit de platique écrasé…. Je hurle « HOOOOOOOOOOOO ». Angélique se mets aussi à hurler. J’hallucine complètement ! La Jag’ stoppe, avance un peu, le client descends. Je béquille, lève les bras, en lançant « Et le rétroviseur ????? » Angel descends de la moto en larmes, terrorisée. Le mec, la 60aine, me regarde, désolé, me dit en Français qu’il est désolé, me demande si angélique va bien…. Pierre arrive, il a eu peur aussi ! Ouf. Déjà c’est pas un con, et il parle Français ! Bon, le garde boue est en miette, j’inspecte, le reste a l’air OK. J’ai eu peur pour le phare, c’était pas loin…. On essaie de trouver un arrangement, il est conciliant, me laisse une caution afin que je vois ce que l’on peut faire….. pfiout ! Il flotte, le moral est de retour dans les chausettes, mais ça aurait pu être bien -bien- pire.


On retourne au camping, je me traine -ça va être une habitude- la tête pleine de trucs.. …je suis vexé jusqu’au trou du cul, ma pôvre moto…. En plus, il flotte, le nuage est devant, alors je vais essayer de pas le rattraper :p A l’arrivée, à St Gilden, petite récompense : Un rayon de soleil sur le village avec un bel arc en ciel au dessus du lac en arrière plan…. Magnifique, sans pluie, y’aurait pas d’arc en ciel, non ?! 😉

Bon, on retourne à la pizz’, les Allemands dont le bébé pleurait sont levé le camp, prions pour que la météo nous soit clémente. Pizz, dodo.

Jour 7 : Yé soui rital é yé roule comme yé veux…

Décollage d’Autriche presque routinier, levé 7h, départ 9h. Aujourd’hui, afin de concilier nos envies respectives, nous roulerons sur deux itinéraires distincts : Un plus long et ludique pour Pierre, un plus direct avec moins de virolos pour nous. Nous partons ensemble, roulons un peu et prenons un succulent café creme dans un salon de thé (vi siouplé :p ) avant que Pierre n’aille taquiner les virolos et nous, de jouer les touristes en goguette 😉
Pour nous, la matinée se déroule tranquillement, la route est jolie, le paysage Autrichien toujours aussi magnifique, un chateau par ci, un lac par là, nous atterissons vers midi dans le Spar du village natif de Ferdinand Porsche, où tout est orienté autour du sujet : Musée Porsche, statut du monsieur… Domage pour moi, je ne suis pas du tout adepte de la marque :ptdr: Donc, Spar, quelques pizettes et souvenirs plus tard, nous reprenons la route…. Vers un joli nuage bien noir…. Après quelques dizaines de minutes d’hésitation oh oh… Gouttes de pluie jolies jolies, on arrives sur l’orage… Ou l’inverse : Je me garre en catastrophe dans le hall d’entrée d’une piscine municipale, nous enfilons nos combis, et attendont que la grêle ait fini de tomber… Nous arrivons à lienz en pleine apocalypse : Feux rouges éteinds (…les verts aussi ! :p) bouchon… Je remonte les files, sous la flotte en voyant ce que je pouvait…. Galère…. Nous franchissons la frontière, les routes italiennes sont pourries, on le voit tout de suite ! Et la circulation est dense sur cette portion de route. Nous négocions péniblement le dernier col avant Cortina d’Empezzo sous la flotte, à une allure de cagouille, un glissade sur un passage à niveau m’ayant bien fait comprendre que pour l’instant tout n’était pas si mal que ça…. Le mode d’emploi de la conduite à l’italienne est rapidement compris : Les lignes blanches, c’est pour faire joli, comme les limites de vitesse…. Donc, pas d’étonnement à voir les gens doubler n’importe où, c’est comme ça ici… :s
Arrivés à Cortina, je vise un hotel…. Je crois que ça serait une bonne idée, pour sécher, se réconforter…. Nous trouvons Pierre au camping, emplacement réservé, bon, il ne pleut plus…. J’hésite…


(Arrivée à Cortina d’Ampezzo)

Allez, hop, c’est l’aventure, on campe, au désespoir d’Angel.
La pluie ne se fait pas attendre… Dès la toile montée, rebelotte, et hoooooo… Génial, malgrès la bombe d’étanchéifiant vidée sur le toit de la toile avant le départ, elle n’est pas étanche 😡 Nous sommes prostrés, dans la chambre, dégoutés. Pierre viens nous voir, il suggère d’utiliser la couverture de survie pour protéger la toile : Idée géniale, 5 minutes plus tard, on était au sec, et on filait à la pizzéria du camping (là, on est en Italie) se remonter le moral devant une assiette chaude et dans le cadre particulier et privatif de l’arrière boutique du restaurant, n’ayant plus de place dispo en salle (sympa, pour nous éviter d’attendre… On devait avoir des mines de chiens battus ! :mdr:). Ensuite ? Café, dodo !

Jour 8 : Les Dolomites

Journée dédiée à la balade mais avant tout, il nous faut faire un peu de lessive et faire sécher les affaires. Pierre s’y est mis de bonne heure, nous plus tardivement… Faut dire, on marche un peu au ralenti aujourd’hui ! Nous profitons donc des premiers rayons de soleils qui passent au dessus de la roche en face du camping, en attendant que nos p’tites affaires se lavent et sèchent…. Tant et si bien que, le temps de tout ranger dans les valoches, il nous faut nous grouiller de manger pour partir avant 13h : Pierre nous a signalé que la circulation est interdite dans le camping entre 13 et 15h, pour respecter les horaires de siestes, probablement… Donc, départ à 12h55 pour une modeste balade de 100 km, un aller / Retour au Passo de la Sella, un des nombreux site à voir de cette jolie région des Alpes : Les Dolomites.
Il nous faudra passer un couple de cols où grouillent les pro du col, combinés de cuirs, grimpant ces reliefs dans des accélérations viriles…. Nous, on se promène…

Je me fais passer par deux 660XT en haut du col, la tentation est grande d’ouvrir un petit peu… J’essaie, ça va bien sur trois épingles, la quatrième, je perds l’arrière… 😡 je rattrape la sauce, me fais engueuler par ma passagère… Une pierre ? Une flaque de gras ? Bon, je reprends ma cadence pèpère, qui d’ailleur est la même que le mickey en R12S qui grimpe en duo avec des cuirs aux colories de la machine : Bleus :s Dire qu’on se moque de ma combi de pluie… :whistle: 😉 De l’autre côté, une R1200RT bouchonne la descente à 30 km/h. Ben non, je double pas. Je profite du paysage, laisse passer une voiture qui semble pressée, des vélos aussi, qui se retrouvent agglutinés au cul de la BM :ptdr:

Le retour par la même route se fait sur ce rythme, pause au magasin de souvenirs, j’en profite pour observer cette faune de motards qui ne disent pas vraiment bonjour : Des touristes qui y vont tranquillement, des djeuns tout cuir sur des sportives, mais surtout des gars de 40 à 50 ans, look de pistard sur des machines relativement chères (BM, ducat’) qui une fois en haut du col n’ont rien d’autre à faire que de redescendre…. J’entrevois ainsi une sorte de concepte de motard « no life » qui semble se concrétiser lorsque je vois un 4×4 avec la sportive sur la remorque… Les mecs viennent ici pour s’envoyer des virolos au taquet, uniquement ? Je ne m’étonne plus des campagnes de sensibilisation affichées aux pieds des cols, visant ces motards… Bon, après tout, chacun son trip, le mien en l’occurence, c’est d’être en vacance ! 😀 Retour au camping à 17h, on retrouve Pierre qui s’est envoyé des virolos jusqu’à plus soif, on retournera à la pizzéria, c’était bien hier… Dodo pas trop tard, demain on file sur Bormio.

Jour 9 : Le Stelvio, le col de trop.

Debout ? 7h, décollage 9h. On lève le camp, chacun avec un itinéraire différent, au plus direct pour nous pour rejoindre le parc naturel du Stelvio. On enquille tranquillement la route avec notre barda, on a à peine 230 km à faire. Ca tombe bien, Angel a sérieusement mal au postérieur malgré la selle confort… Plus de mal aux dents, c’est déjà ça. Ca commence à faire quelques heures passées en selle tout ça… Je ne rappel même plus où et comment on a mangé à midi, mais en début d’après midi, nous attaquons le col du Stelvio. Les premiers lacets enquillés nous donnent un aperçu de « l’interminabilité » de ce col, plus ça va, plus les épingles son serrées…. je roule en 2eme mais ne tarde pas à être obligé à reprendre la 1ere pour négocier les virages avec suffisamment de reprise. Epingle à gauche, ça va, je suis à l’extérieur du virage, l’angle est limite mais j’arrive à prendre ça sans trop de peine. Epingle à droite, si je commence à prendre le virage à gauche de ma voie, je fini complètement à gauche : ROUGE braque trop large , ou les épingles sont trop serrées ! J’en suis rendu à commencer les virage de la gauche (angel me prévient si quelqu’un descend) pour réussir à les finir sur ma voie…. Et quand quelqu’un descent, c’est en faisant cirer l’embrayage que je peux monter…. Forcément, à ce petit jeu, ROUGE chauffe, le ralenti trop bas la fait caler lorsque je passe de 2eme en 1ere, je m’arrête en cata dans une épingle, perds l’équilibre, rattrape le pied au sol, redémarre… Put… Je m’arrête à l’épingle d’après. 😡 Je suis partagé, je vois la route monter encore et encore, peut être 15 épingles à négocier, au minimum, je suis sur les nerfs, j’ai failli nous foutre par terre plusieurs fois…. Je fais demi-tour ? J’en meure d’envie ! Je vois les autres grimper, en solo et sans bagage… Bon, je me calme, regarde les autres faire. Ca me fout les boules, après tant d’années de permis, d’avoir l’impression de débuter… Allez, je me lance, prends mon mal en patience et arrive, dégouté, en haut de ce col. Dégouté, non pas par ma moto, ni mon chargement, juste que j’aurai dû savoir que ce col était difficile et ne pas m’y lancé avec notre barda. Faute d’itinéraire. Remarquez, je n’avais jusque là pas encore eu sur ma route de chose aussi particulière. Bref, séance photo en haut….


(Passo dello Stelvio /Cima Coppi, 2760m, le col le plus haut d’Europe…)

….vite fait, c’est de la pierre grise à perte de vue, paysage un peu lunaire dans le genre, mais je n’y prends pas de plaisir comtemplatif, j’en suis gavé de ce col, j’achète un autocollant en guise de trophée, et redescends : Ca tourne aussi, mais là, en descente, c’est un régal ! Ouf ! Des petits passages dans des tunnels de seulement quelques dizaines de metres de long, étroits, sont assez flippant, les caisse klaxonnent pour ne surprendre personne, et elle font bien car on se croise a peine (et 2 voitures, pas possible !).
Bref, on arrive à Bormio, je file tout droit, en recherchant un écriteau « camping », m’engage dans un tunnel…. Merde, faut que je fasse demi-tour… Mais le tunnel fait 8 km de long, suivi d’un pont et d’un autre tunnel ! :mdr: Rhoooo, le demi-tour s’est vraiement fait attendre, je remonte sur Bormio, fait le plein et demande à la pompiste où est le camping. Elle m’explique, j’y file… Mais ne le trouve pas. Je redemande ma route à un couple agé, à 800 M à gauche… Ben y’a une route… Mais c’est pas ça, je redemande encore à de charmantes italiennes :woohoo: qui me montrent où je dois aller, sur la carte du GPS : Ouf. Pierre viens d’appeler pendant que je baragouinais, il rappelera… Je file au camping (qui était à 4 km…), il est environ 17h, je suis accueilli par le gérant du truc qui veut me montrer l’emplacement. Pierre rappel : Il a vu le camping qui ne lui plait pas et nous propose de le rejoindre de l’autre côté du Stelvio 😡 Heu, non, vraiment désolé, même avec beaucoup de volonté, je crois que ROUGE va rester ici, quitte à passer pour des « petits joueurs », on en a trop bavé ! On s’installe, l’emplacement est pas trop mal, il y a aussi ici une pizzéria qui fera merveilleusement l’affaire… A part la mouche un peu trop cuite qui trônait dans ma Régina… 😡 Je la fait changer, mais j’ai déjà plus faim.
8 jours de route et de camping, on est à 1150 km de chez nous, nos enfants nous manquent, on a tendance à focaliser sur les galères au lieu de profiter du voyage… C’est quand même pas « que » des vancances, y’a des morceaux d’aventure là dedans, et je crois qu’on a fait un gros plein de souvenirs pour plus tard, géré intelligement avec Pierre pour que chacun y trouve son compte sans frustration. Il est peut-être temps de rentrer, de profiter du courage qu’il nous reste pour faire le millier de kilomètre qui nous reste. Je passe une partie de ma soirée sur les cartes et le GPS… Pour au final me dire que la nuit me portera conseil !
[b]Jour 10 : The tunnel’s day[/b]
C’est décidé, on rentre. Je sais par où ne pas passer : Le Stelvio. Donc, dans l’autre sens, par les tunnels, puis on remonte sur la Suisse. Ha surprise, y’a une douane avec des douaniers ! J’y pensais presque plus, on est plus en Europe là ! Le GPS m’indique la route, je le suis, son programme me semble étonnant (remonter toute la Suisse jusqu’à son nord ouest) mais après vérification, c’est le seul moyen de choper un réseau routier intéressant. Roule donc, je vois les km tomber… Yes, plus que 1100… :whistle: On appelera Pierre tout à l’heure pour l’informer de notre retour, en espérant qu’il ne nous en voudra pas trop…


(il reste des cols à franchir, mais la route est belle…)


(…et le paysage somptueux !)


(un des derniers)

On roule en Suisse depuis un petit moment, je jette un oeil sur ma gauche, une station service, un motard… une 1200ST…. un Pierre ! Ben ?! Je m’arrête ! Il essayait de au telephone ! Je lui dis donc qu’on rentre au plus rapide, lui a laissé tombé son camping où il voulait rester deux jours… On compare nos itinéraires, je me renseigne auprès de la pompiste blondinette qui me dit « je ne parle pas Français mais je le comprends » du coût de la vignette autoroute : 40 p’tits francs suisses, soit 26€. Ben non, je prends pas.

Nos routes se séparent, le col suivant, il nous ratrappera, doublera et sèmera (…parce que j’ai pas ouvert… :p :mdr:). La Suisse, je voyais ça un peu comme la campagne Autrichienne… Ben par où je suis passé, ce n’était pas le cas ! Au début, des paysages de carte postale.


(avant Zurich)

Ensuite, j’ai voulu suivre une départementale qui longueait l’autoroute qui passe par Zurich, Bâle et rejoint la France. L’autoroute elle avait l’air belle… La départementale traversait un patelin tous les 500 mètres… Avec à chaque patelin un feux ou des travaux…. 😡 On a progressé péniblement là dedans et à 40 km de Zurich, j’en ai eu très marre : Je fonce dans la première station service, m’acquitte de cette fichue vignette et zoup, sur l’autoroute ! Le GPS est heureux et me fait plaisir en indiquant un retour à la maison à 1h30 du matin ! Serions nous capable d’avaler presque 1200 km d’une traite…? J’en doute, mais pour l’instant, je n’ai comme objectif que de rejoindre la France avant ce soir. Ca roule… 40 km… Et l’autoroute nous largue en plein Zurich, ville en plein travaux : Feux, bouchons et tout le toutim ! Purée, ce pays me sors par les yeux, en plus, pas un seul motard ici, je me fais vraiement suer ! Puis la réputation de la maréchaussée locale n’incite pas à rouler à l’italienne ! Patience, patience… Retour sur l’autoroute, ouf. Ca re-roule, mais au loin, le temps est bouché… de plus en plus… bon, là, on enfile les combis… A peine eu le temps de les fermer que s’abat un déluge de flotte… Hop, version étanche, on repart… Pour 500m : J’y vois rien tellement ça tombe ! Je trouve un abris, il grêle, mais ça passe en quelques minutes. On repart, la visibilité est très moyenne, je suis à bonne distance un poids-lourd pour voir où est la route…. Des tunnels, encore et toujours… Aujourd’hui, on a l’impression de ne rouler que là dedans ! Je vois des panneaux : Mulhouse, 40 km. Je regarde l’heure, me dis que ça, c’est excellent !!! On dormira en France ce soir !!! On passe la douane, autouroute Française, avec tout le monde sur la file de gauche, pas grand monde à droite… Bon, j’ai presque ma file rien que pour moi ! :p Un panneau indique : Belfort, 30 km. Ben ?! :hein: Il me semble connaitre du beau monde à Belfort ! Un coup de téléphone au copain/parain de ma fille, suivi de quelques autres un peu à tout le monde pour dire qu’on est de retour en France, et hop, direction Denney (d’où les fameuses crottes… les crottes Denney ! :mdr: 😡 oups, désolé ! Un moyen comme un autre de retenir le nom du patelin ! 😉 ). Accueillis par notre ami, une petite cafet’ du soir, espoir, un tour en bagnole au Ballon d’Alsace, de nuit et c’est un vrai lit qui nous attends : Demain, 730 km à s’envoyer, la plus longue portion qu’on ait eu à faire jusque là ! Pour l’instant, ça fait bizarre de ne pas chercher dans quelle langue on doit parler, si on doit commencer une phrase par « Bonjourno », « halo », « Drobri dem » et demander en premier aux gens s’ils parlent Français !

Jour 11 : Routine Franco-Française

On part de chez Laurent, le copain, à 7h45. Autant dire qu’on a pas trainé au lit, normal, le monsieur il n’est pas en vacance ! Après les adieux de rigueurs, on le suit sur 25 km sur son trajet d’embauche puis hop, à nous les paysages alasaciens… enfin, ceux que l’on peut voir à travers le brouillard. Domage… Fait 19° mais très humide, limite froid… Une station service, un plein, et roulez jeunesse. Je vais essayer de m’arrêter environ toutes les heures pour limiter la fatigue. Au début, ça va, mais absorbé par la conduite, sur ces grands axes routiers, j’en oublie un peu les pauses, c’est long, monotone, mais efficace… :blush: Nous casserons une croute à Montluçon (je ne sais pas pourquoi je m’arrete à chaque fois ici, alors que cette ville est inhospitalière au possible… Et qu’à Gueret, il y a un aire de repos « grand luxe »…) et traçerons le reste de la route rapidement sur des voies expresses, pour finalement bifurquer avant Confolens vers Sauzais Vaussé et enfin Chef Boutonne où mon père et Noël nous attendaient


(Notre comité d’accueil est là ! 😀 )

Ca fait environ 50 km que j’ai un mal de chien sur la selle, Angélique souffre en silence… Les 30 derniers kilomètres, après un coup de jus d’orange offert par Noël et une pause méritée furent une sorte de délivrance : A ce terme, revoir nos enfants, poser la moto, dormir dans un lit. Depuis que je suis parti ce matin là, je pense à ce que je vais bien pouvoir raconter dans ce compte rendu, je me dis qu’on en a vu des choses, qu’on en a fait, qu’il y a plein d’enseignements à en tirer. Le reste, c’est une vie de famille qui reprends son cours, la fiereté d’avoir pu, grace à Pierre et Angélique, réaliser un vrai voyage en moto, parcouru plus de 4200 km grace à une machine qui ne m’a jamais fait douter de sa fiabilité, la fierté aussi d’habiter un pays où l’Esprit Motard est bien présent, tous ceux que j’ai croisé depuis la veille on répondus à mon « V ».
Quant aux enseignements à en tirer, je ne sais pas trop par où commencer, peut-être déjà que la moto est une vraie machine à voyager, que le sourire -même si c’est pas mon fort- est un langage universel, et sur un plan plus pratique, ça serait à recommencer, je respecterai au mieux ces deux règles : « Le mieux est l’ennemi du bien » ainsi que « on ne touche à rien sur la machine 7 jours avant le départ », puis finalement, le reste des choix, hotel, camping, itinéraires, kilométrage quotidien, sont des paramètres personnels qu’il appartient à chacun de bien évaluer 😉
Voilà, je distilerai par la suite les photos de tout ce petit périple mais j’espère que ce long compte-rendu vous aura plu 😉

Voici un diaporama des photos prises par Pierre et moi (…dès que j’ai racheté un APN, après Prague, donc…  )


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